Tant de Souvenirs...

La forêt de Bralien, un lieu qui semble banal mais qui, en fait, me remémore tant de souvenirs, bons ou mauvais. Ce lieu, J'y suis allée souvent quand j'étais jeune, pour jouer, pour réfléchir, pour se défouler, pour vivre. Mon côtés elfes m'a toujours mis près de la nature, pas autant que ma mère qui semblait pouvoir leur parler, mais juste assez pour passé la plus grande partie de mon temps ici.

Je me rapelle encore, moi, beaucoup plus petite, perché sur la plus haute branche de cet immense chêne, à ma droite, regardant le ciel avec envie d'y voler. Une autre fois, alors que j'étais près de mes 14 ans je m'y était lancé, pour ressentir comment c'était de voler, je me suis évanouïs en atterissant au sol. C'est drôle, ce contact avec le ciel qui m'habite et que personne ne comprend. Je ne suis vraiment pas comme les autres !

Et pourtant, je ne peux remonter dans ce chêne, cette fois, je reste le sol, ces chaines invisibles m'y maintiennent. Je reste ici au lieu d'être là-haut, à nettoyer mon sabre droit comme à mon habitude. Depuis que j'ai transpercé ma mère avec ce dernier, j'y fais bien plus attention que l'autre. J'espère que les traces de sang finiront par disparaître, que peut-être j'oblirais se que j'ai fais, à cause de lui. Le vent chaud de l'été caresse agréablement mon visage, tandis que je range mon sabre d'un geste mécanique et que je me lève, fixant la forêt de mes yeux qui ont tant dégouté les gens de mon anciennes demeures. Le soleil est maintenant haut dans le ciel et il brille de mille feux, même si c'est magnifique, j'attend avec impatience que l'astre du jour cède sa place à la nuit pour que je puisse observer, comme à mon habitude, les étoiles et la lune brillante.

Un bruit attire mon attention, je ne suis pas seule on dirait bien, alerte, j'attend que cette personne ce montre. Peut-être n'es-ce qu'un petit animal, mais je préfère être prudente comme à mon habtiude, on ne sait jamais se qui peut se trouver au fin fond des bois...

C’était le milieu de l’après-midi. Le soleil éclairait la forêt de ses majestueux rayons d’or, comme pour souligner la splendeur du territoire elfique. Les terres d’ici reflétait parfaitement l’environnement des humanoïdes aux oreilles pointues ; une nature forestière dominée par une dense végétation, et dont le gazouillement des animaux apaisait l’esprit.

Parmi un amas de buissons, Trudulf évoluait lentement dans ces bois, non sans grandes difficultés. Habitué aux terres gelées des montagnes, il devait ici sans cesse enjamber des racines, traverser quelques menus cours d’eau, voir même écarter de la végétation un peu trop envahissante. Rien à voir avec une jungle sauvage bien sûr, mais quand on est un nain, les choses nous paraissent bien différentes. Portant une tenue sans manche, Trudulf suait à grosses gouttes en raison de la chaleur, à laquelle il était très sensible. Le package qu’il trimballait sur son dos n’arrangeait rien non plus. Néanmoins, il fallait bien faire avec…

Perdu… Il était complètement perdu. Et idiot. Comment avait-il pût partir de chez lui ainsi, sans même emmener une carte du monde ? Sans même avoir pensé que le climat pouvait être différent de celui des montagnes ? Il s’arrêta un instant afin de reprendre son souffle.

Après voir bût un peu d’eau, il se remis en route en reniflant bruyamment à cause des fleurs pleines de pollen. Il déboucha sur un endroit où la végétation était un peu dégagée, sûrement une sorte de chemin. Il décida de le suivre, mais en fin de compte ce n’en était pas un. Il tomba ensuite sur une jeune femme vêtu de frusques qui le regardait suspicieusement. Il n’aurait pas sût dire s’il s’agissait d’une elfe ou non puisqu’il n’en avait encore jamais vu, et les oreilles de cette femme ne se voyaient pas à cause de ses cheveux. Qui plus est, elle ne portait pas d’arc… Content de ne plus être seul dans cette forêt qu’il détestait, Trudulf en oublia de se méfier. C’est donc avec sa jovialité qu’il l’aborda.

-Hohooo, par Alberich, je suis sauvé ! (joignant les mains) Haaa, vous ne pouvez pas imaginer ma joie d’avoir enfin trouvé quelqu’un ici ! J’espère au moins que vous n’êtes pas perdu comme moi… Mais à voir vos habits vous devez venir de cette forêt n’est-ce pas ? (se reprenant) Wooops-là, j’en oublie les bonnes manières ! Je m’appelle Trudulf Schlukalles. Enchanté de vous connaître, Madameumoiselle… ?

[Madameumoiselle XD]

Alors que je m’attendais à voir un membre de mon ancienne tribut qui m'aurait sans doute fixé d'un air mauvais et aurais entamé un combat sans merci jusqu'à ce que mort s'en suive, je tombai sur un nain. Un Nain !! Ces créatures petites qui vivent bien plus loin, mais que faisait-il ici? Dans une forêt elfique en plus? Et bien, il est perdu, ça ne m'étonne pas puisque presque personne ne connaît cette endroit, sauf moins et quelques autres elfes.

Même si il semble bien amical, je vais rester prudente, on ne sait jamais. Alerte, je l'examine de mon regard glacial avant de répondre:

"Je me nomme Glorïa..."

Comme si il espérait que j’allais être polie, comme si j'allais lui dire mon nom de famille que j'ai banni que mon existence. Comme si il croyait que j'allais oublier mes bonnes manières et que j'allais le saluer chaleureusement. Il se trompe !

"Je vous conseille de ne rien tenter de dangereux, Monsieur Trudulf, sinon mes sabres ne tarderont pas à vous transpercer..."

Ajoutai-je en avertissement, mes mains toujours poser sur mes armes, prête è toute forme offensive du nouveau venu. Ce nain doit être au courant de se que je sais faire, malgré ma promesse de ne tuer personne à présent qui ne cesse de se répéter dans mon crâne, je continue de menacer mes adversaires.

"Mais si tu restes poli et tu me dis se que tu attends de moi, je veux bien t'aider."

Mon ton de reproche cache quelque intonation amusée. Il fallait que je dise quelque chose de bien, comme d'habitude, il était tout de même gentil ce nain et il ne m'avait rien fait, c'est la première fois que j'en vois un et il semble perdu. Je me lève de ce rocher où je suis assise depuis bientôt une demi-heure, et c'est maintenant que je remarque la différence de grandeur entre nous. Les nains sont vraiment petits ! Moi qui était la plus petite des elfes, je dois avouer que je suis tout de même de taille moyenne parmi les humains mais j'ai longtemps été habitué à être la plus petite.

Je reste sur place, attendant sa réponse en fixant le ciel bleu sans la moindre trace de nuage. Le soleil brille de mille feu et fait brillé mes cheveux se qui leur donne un reflet particulier dans le ton doré. Je continue mon inspection de la toison en attendant que le nain décide de répondre à mes questions.

La jeune elfe semblait méfiante à l’égard de Trudulf. Néanmoins, elle lui révéla son prénom, en ajoutant un avertissement fort discourtois. Mais cela n’inquiéta pas le nain, ni ne l’offensa. Il en faut bien plus pour le sortir de ses gonds, et en plus il ne voulait pas se retrouver à nouveau tout seul dans ces bois de misère. Heureusement, elle montra qu’elle possédait au moins une once de bonne volonté en lui proposant son aide. Elle se leva, de sorte que Trudulf dû lever les yeux pour capter son regard de glace, mais il ne pû le faire puisqu’elle détourna sa vue vers les cieux.

-Oh baaah, ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’intention de me battre, surtout pas après le déjeuner, ce n’est pas très sain v’voyez, haha.

Trudulf se souvint de ce que l’on racontait sur les elfes dans son clan, à cause des yeux de l’elfe, qui reflétaient un certain dédain. Les elfes et les nains se détestaient depuis une époque indéterminée. Une sorte de haine viscérale qui subsistait en raison des différences entre les deux races. Les nains, petits et trapus, aimaient la terre et les minerai, et vivaient dans des mines la plupart du temps, alors que les elfes, d’un naturel grand, pale et émincé, vivait dans des villes perchées sur les arbres et donc par conséquent étaient très attentionnés à l’égard de la nature. Nature que les demi-hommes transformaient pour servir leurs besoins… Avec cela, on peut bien comprendre pourquoi les deux races avaient une telle aversion l’une pour l’autre.

Mais Trudulf refusait de croire aux rumeurs de son clan, peu importe leur nature. Il détestait juger les gens sur ce qu’ils étaient, et accordait bien plus d’importance aux actes. Cette elfe en face de lui, cette Glorïa… le dévisageait avec mépris, et le fait qu’elle proposait son aide malgré cela montrait bien que la haine n’existait pas forcément. L’antipathie qui l’englobait pouvait très bien provenir d’un évènement affligeant, et non de la présence de Trudulf.

-Hé bien il se peut que vous puissiez m’aider… (s’asseyant sur un tronc) Comme je vous l’ai dis, je suis complètement perdu, je viens de très loin. Peut-être accepteriez-vous de me conduire à la ville la plus proche ? Là-bas, je pourrais goûter les… HEU, je veux dire, me ravitailler en provision et me reposer, en prévision de mon prochain voyage. Et surtout acheter une carte du monde, grumpf… Cela m’évitera de déranger les honnêtes personnes comme vous qui se promènent, hahaha… ! Qu’en dîtes-vous ?

Le nain, en attendant la réponse, sautilla discrètement d’un pied sur l’autre, impatient.

Il est jovial ce nain, c'est très rare que ceux de mon ancienne communauté possédait une aussi bonne joie de vivre. Ça me plaie bien, mais il pourrait ne pas oublier les règles de politesse. Ces semi-hommes ne semble pas être aussi poli et calme que les elfes, mais ils me font un peu penser aux hommes. Espérons qu'il ne lui ressemble en aucun cas, sinon je risque de me faire avoir une autre fois. Je suis tellement naïve parfois !

Cette pensée m'est si insupportable que je ferme les yeux pour retrouver mes esprits et pour se concentrer sur les paroles de Trudulf. Il est perdu, ça ne m'étonne pas du tout, un nain en forêt elfique tout de même c'est comme un voleur dans la famille royal ! Le village le plus proche, jamais je ne le conduirais là, me présenter dans ce village serait comme me jeter dans la gueule du loup. Je suis mise à mort ! Et même si je pourrais, jamais je ne voudrais revoir cette communauté. Comment ils m'ont regardé, comment ils m'ont traité, je ne veux plus jamais retourner là-bas.

"Jamais je ne retournerais là-bas..."

Les mots étaient sortis de ma bouche sans que je puisse les retenir, les souvenirs étaient toujours là, ça ne fais pas si longtemps que j'y suis retourné. Les images de ce royaume elfique surgissent toute part de mon esprit: Les autres membres qui me fixe sans arrêt, les paroles blessantes, mes apprentissages, ma mère essayant de se faire rassurante en disant qu'elle m'aimait, moi et lui en train de tuer, mes mains tachés du sang de ma mère, son corps au sol.

C'en est trop je n'en plus plus, je m’asseye sur la roche essayant de ne rien laisser paraître, ça ne fait même pas un an que j'ai commis ce meurtre et je ne m'habitue toujours pas de savoir que les seuls personne que j'aimais ont été tué par moi et personne d'autre. Je refermai les yeux et pris une grande respiration pour me calmer et pour retenir le néant qui me menace comme à chaque fois, pour arrêter la colère qui fait rage en moi. Pour me ressaisir avoir qu'il ne soit trop tard. Mes colères ont toujours été légendaires et, depuis qu'il est rentré dans ma vie, c'est encore pire.

Enfin je sens le calme revenir, la colère s'apaiser, je rouvris les yeux une seconde fois et fixa le nain d'un regard le plus neutre possible.

"Mais je peux te montrer le chemin..."

Marmonnai-je malgré moi, les nains sont très joviaux et sympathique et il a besoin d'aide et je n'ai rien d'autre à faire. Je peux bien faire une balade et lui montrer où aller.

"Mais je te préviens, les elfes de cet endroit n'apprécie pas ceux de ton espèce"

Ajoutai-je en espérant qu'il veuille faire un détour pour arriver dans un autre village. Je me surpris de détecter une once de dégout quand je parlai de son espèce. Il est vrai que les elfes sont habitués de rabaisser les nains, eux et nous sommes tellement différents ! Très étrange de parler au "nous" lorsque je mentionne les elfes, je ne me suis pourtant jamais compté parmi ces derniers, tant pis.

Je restai assise, guettant sa réaction, c'est bien mon habitude d'observer les autres avec précision, pour savoir s'ils me mentent ou non, si ils ne sont pas comme lui...

Glorïa ferma les yeux en disant qu’elle ne désirait pas retourner dans la cité elfique. Elle s’assit sur un rocher pour se reprendre. Trudulf sût alors que si cette jeune femme ne se montrait pas trop sympathique, c’était à cause d’un évènement affligeant. Ne désirant pas froisser la demoiselle, il estima qu’il serait plus sage de faire comme s’il ne se rendait compte de rien. Et il avait raison, car elle accepta de le guider à travers la forêt, en ajoutant que ceux de sa race détestaient les êtres comme lui. Conseil ou semblant d’intimidation ? Ca, le nain ne le savait pas.

-Hé bien jeune elfe, je vous remercie ! Ce n’est pas un problème si vous me faussez compagnie près de la ville, tant que vous m’indiquez le chemin se sera parfaitement parfait, répondit Trudulf en postillonnant sur ses derniers mots. Quant à la haine qui existe entre nos deux peuples… Je ne sais pas grand-chose de cela, car voyez-vous, vous êtes la première de votre espèce que je rencontre, et sachez que je ne juge pas les gens sans les connaître. J’ai entendu dire que la magie elfique était puissante, très puissante… Moi, je suis un nain, la magie n’est pas du tout ma tasse de thé, et j’ai… besoin, de consulter un grand mage. (il sera le poing droit) Je ne vous révèlerais pas les raisons qui me pousse à me rendre dans une ville où les gens me haïssent probablement, car on ne se connaît pas vraiment. N’y voyez aucun offense, mais je préfère rester discret, v’voyez…

La motivation de Trudulf pouvait aisément se comprendre, vu qu’il était loin des siens et sans véritable attache dans ce monde. Et si sa quête était révélée, il se pourrait bien que des personnes concernées puisse l’entraver…

Jeune elfe, c'est de moi qu'il parlait ? Comment a-t-il pu me conforme avec l'un d'eux ? Mes cheveux cours, ma petite taille, mes yeux de différentes couleurs, mes sabres... Comment? Alors que j’étais sur le point de penser qu'il était idiot, il ajouta que j’étais la première de mon espèce qu'il a vue. Pourtant, je ressemble à un humain bien plus qu'à un elfe. Il est vrai qu'il ne peut voir que je suis petit puisqu'il l'est bien plus que moi...Tant pis, mais il va falloir que je lui dise mes origines car si il continue à me considérer comme une elfe, le voyage risque d'être terriblement ennuyant.

Un faible sourire, froid tout de même, se dessina sur mes lèvres, mais je me détournai rapidement et repris mon air habituelle. Pas besoin de fraternisé avec des gens, même s’ils sont sympathiques, quand on est comme moi, quand on est libre comme le vent ou plutôt, quand on l'était...

Mais qu’es-ce qui m'a prise de me promettre ça moi? Être mercenaire, défendre la famille royale, ne plus voler et encore moins tuer. Vais-je tenir ma promesse jusqu'à ma propre mort? Tant pis, se qui est fait est fait !

"Je ne m'intéresse aucunement à vos histoires"

Répondis-je d'un ton dur, comme si les raisons qui le menaient ici m’étaient importantes. C'est sa vie et non la mienne ! Même si ma réponse était sur un ton tranchant, je ne voulais pas l'insulter, juste lui répondre, même peut-être le rassuré, mais je ne suis jamais été bonne avec les mots, j'ai toujours été dur avec mes proches, car ils l'ont été avec moi. J'ai appris comme ça.

Je commençai à marcher vers l'ouest, vers la principale ville elfique: Morën ! Plus j'avançais, plus je voulais reculer, plus j'avançais et moins je voulais y aller, mais je devais emmener ce nain à cette endroit que je le veuille ou non.

"J'espère que vous, les nains, êtes bons pour marcher sur de longues distances car c'est loin"

Lui dis-je son un ton sec même si je connaissais la réponse, juste en le regardant je l'avais remarqué, puisque moi j'étais la moins endurante de la ville à cause de ma taille trop...humaine. Trop petite de quelques centimètres, c'était tout de même très important d'être grand, plus on est grand, plus on est endurant. Cependant j'avais quelque chose que les autres n’avaient pas: la vitesse. J'ai toujours été plus rapide que la moyenne se qui avait le don de troubler et d'énerver mes compagnons. Après un petit rire sans joie et assez nostalgique, je m’arrêtai pour vérifier que Trudulf me suivait toujours.

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