Récupère de ses blessures [LIBRE]

Vivre, c'est mourir. Mourir, c'est vivre.
Les ruines d'Adalaë n'étaient-elles pas les restes d'une capitale morte ?

ll y avait longtemps que Kyodana avait renoncé à cette question. En fait ça faisait à peine quelques mois. Depuis la mort de Kashem, celui qui s'était approprié son coeur, celui qu'elle aimait et qu'elle était incapable d'oublier, celui qui l'avait protégée au prix de sa vie en s'interposant entre elle et une flèche. Celui qu'elle avait décidé de venger en tuant son assassin, un dénommé Oshim de qui elle avait auparavant été le martyr.
Pourquoi avait-elle renoncé à ses interrogations inutiles ? Parce que l'assassin de Kashem, cet assassin, ce tortionnaire, ce déchet d'Oshim, c'était Kyodana qui l'avait tué alors qu'elle s'était juré de ne jamais assassiner qui que ce soit. Elle avait trahi sa parole, mais au fond elle n'avait fait que rendre justice.

"Kashem ... pourquoi ?"

Murmura la demi-humaine, à sa propre attention. Comme pour chasser cette pensée, Kyodana passa son arc à son épaule. Asise sur un toit en ruine, ses cuisses ramenés contre sa poitrine, ses genoux entourés par ses bras, tête inclinée, la demi-démon n'avait cessé de se poser cette question. Enfin, elle releva le visage.
Elle sentait le vent glisser dans ses cheveux. En pareilles circonstances, Kashem lui aurait suggéré de l'aider à se les attacher, un prétexte pour la toucher ... elle aurait refusé par manque de confiance.
Pourquoi pensait-elle à tout ça ? Parce que lors de sa course-poursuite avec Oshim, elle avait été blessée à l'épaule. Comme elle l'avait été la veille, même si ce qui aurait gérit en une semaine pour un humain ne prendrait pas plus de deux jours pour elle - et ça faisait bientôt une journée maintenant.
Kyoda repoussa une mèche que la facétie du vent avait poussée sur son visage.
Descendre du toit, Kyodana aurait pû le faire en sautant simplement. Sauf que pour elle la hauteur avait quelque chose de rassurant. Au même titre que la solitude, surtout maintenantqu'elle était blessée. C'était pourquoi elle s'était temporairement réfugiée aux ruines.

La veille, elle avait été engagée par le seigneur d'un château, non loin d'ici. Parce que ledit château était assiégé et que ses résidents avaient grand besoin d'aide. Ce que Kyodana avait posé comme condition était celle posée par tout mercenaire qui vendrait son service au plus offrant : de l'argent, et une belle somme. Kyodana avait utilisé sa "botte secrète" pour mettre fin à tous les envahisseurs. En moins de quelques minutes, elle avait tué une vingtaine d'humains. Mais malheureusement, elle n'avait pas non plus été dispensée d'un coup d'épée à l'épaule et avait faillit être étranglée par une chaîne qui sevrait d'arme à l'un des types.
Kyodana s'était réfugiée aux ruines pour récupérer de ses blessures, et aussi pour qu'aucun de ses ennemis aille la chercher. Parce que la plupart du temps, les ruines d'Adalaë étaient désertes, alors personne n'aurait idée de la chercher ici surtout si elle ne trahissait pas sa présence en jouant de la flûte.
Pourtant, enfermée dans sa méfiance habituelle, Kyodana était toujours aussi attentive aux odeurs. Aux odeurs ... l'une d'entre elles lui parvint malgré le vent. Un elfe ... Kyodana n'avait pas que des amis parmis les elfes, et ses blessures, même si elle étaient guéries en grande parties, pouvaient se rouvrir à tout moment.
Kyodana n'hésita pas, descendit de son toit en un saut et prépara son arc sans le tendre pour autant. Elle ne savait pas qui pouvait venir par là, et préférait se préparer l'éventualité d'un attaque.

Ma chérie, soit forte, et n'en veut pas a ta mère.
Les dernières paroles de son père, avant qu'il ne parte pour toujours.
Qui aurait put croire qu'un jour, ce noble homme puisse mourir. Mourir pour proteger sa fille. Astréas.
L'Elfe calligraphe se promenait dans les ruines d'Adalaë, aux cotés de son griffon, pour avoir un bol d'air et s'enfuir du brouillard que causait les hommes de la ville.
Zourt grandissait lentement mais surement, et dans environs 1 ou 2 ans, Astréas pourrait le monter. Pour le moment, il voletait autour d'elle, faisait de petits bonds ou jouait avec les feuilles des grands arbres.
Zourt, un joli petit griffon noir/ roux, avec des allures de tigre ailé a bec d'aigle, Zourt, le seul compagnon d'Astréas.
Elle fit tourner du poignée sa chaine qu'elle avait gravée, chaine argenté aux reflets or et cuivre. Les ruines étaient superbes, ses ombres rendant un petit coté surnaturel au lieu. L'ombre des arbres majestueux remplissaient l'air d'une pêtite brise fraiche agréable.
Pourquoi Astréas était-elle venue ici, déjà?! Pour promener Zourt, mais aussi trouver la tranquilité. Rien ne vaut Adalaë pour son calme et sa serenité. Pas un imbecile qui aurai put la suivre ici, elle était beaucoup trop rapide et agile. ses yeux saphirs se posèrent a 'linterieur même des ruines.

"Elles devraient être magnifiques, les ruines sont toujours belles, pourquoi pas y poser un oeil?! Pas vrai Zourt?!"

Le griffon ne répondit pas, mais sembla acquiescer d'un basculement de tête vers la droite. Pour lui, tout n'était qu'un grand terrain de jeu ou il fallait proteger sa mère - Zourt est né dans les bras d'Astréas - et ses quelques battements d'ailes rattrapèrent la marche rapide qu'avait entreprit Astréas.
Elle escalada les quelques murs, et le soleil sortit de la cîme des arbres vint frapper en pleine face le visage d'Astréas. Tant pis. Elle plissa les yeux, decernat au loin une curieuse forme. Humaine?! Rien n'est moins sur. Et puis, avec tout le tapage qu'elle faisait, elle n'entreprit pas d'aller l'accueillir a bras ouvert. La forme bougea. Astréas continua sa route. Ou plutôt son escalade. La cité semblait vraiment grande, avec tout ces murs, elle n'en aurait pas vu le bout avant ses 22 ans, et encore...
Astréas se posa sur un aplomb rocheux, un toit, peut être, non loin de la forme qu'elle avait vu tout a l'heure, et du curieux air de flute qui planait dans l'air. Son imagination lui jouait des tours.
Pourtant, elle n'avait pas rêvée..
Zourt voletait autour d'elle, pour descendre plus bas. Le sang d'Astrés ne fit qu'un tour quand un cri perçant se fit entendre. le griffon-tigre vennait de recontrer devant lui une personne qu'il ne connaissait pas. Astréas descendit a son tour. De toutes façon, si la personne voulait s'enfuir, qu'il fasse ce qu'il veut, elle voulait être en paix. Mais la coïncidence de leur rencontre fit avançer Astréas vers l'inconnue qui semblait bien être une demoiselle.
Elle était postée juste devant elle, coupant certainement toutes retraites possible, ou la plupart, du moins.

[ J'ai fait le mieux que j'ai put ^^' Mais par rapport a ton rp, c'est rien T__T *sort*]

Finalement, ce fût un griffon que Kyodana vit en premier. Un griffon qui se posa à proximité. Aussitôt ce fût vers lui qu'elle pointa sa flèche, prête à tirer. Comment ne l'avait-elle pas sentit venir ?
Les pensées défilèrent en quelques secondes dans la tête de Kyo. Elle avait peut-être reçu le même enseignement que sa mère, mais le dialogue animal-humain lui était toujours resté inaccessible pour autant, de même que ses pouvoirs spirituels étaient faibles, en comparaison à ses capacités démoniaques. Bien sûr, la demi-humaine savait que ses pouvoirs spirituels augmentaient quand elle avait la rage de vaincre - ce qui expliquait comment ses flèches avaient traversées l'armure d'Oshim. Tout comme elle savait que ses capacités démoniaques prenaient le dessus quand elle était en danger de mort - c'était d'ailleurs ce qui s'était passé au château la veille.

Mais elle ne devait pas hésiter, même si ele ne comprenait pas ce griffon. Elle n'était qu'une demi-démon, ni humaine ni démon pour ainsi dire, et si elle montrait son hésitation, elle paraîtrait d'une sensibilité "humaine", et s'en serait fini d'elle. Elle lâcha la corde de l'arc et la flèche fila. Mais presque aussitôt, Kyodana lança une seconde flèche. Elle alla percuter la première qui n'avait pas encore atteind sa cible, les détournant l'une et l'autre. Pourquoi Kyo avait-elle voulu détourner sa flèche et ne pas blesser la chimère ? La demi-humaine se posa la question juste après. Le griffon se mit à battre des ailes et émit un cri perçant. De toute évidence, même s'il n'avait pas été touché, ça l'avait énervé, il n'y avait pas besoin d'être douée en dialogue inter-race pour le deviner.
C'est alors que l'elfe arriva, une elfe inconnue. Avait-elle vu la scène ? Probablement, oui. La demi-démon prépara une troisième flèche, en prévision.

Elle reconnu sans peine certaines odeurs. Encre et un ensemble de fleurs et d'arbres qu'on trouvait en général près du château du roi. Encre et château royal ... esquisse et contacts haut placés ... ça pouvait sous-entendre calligraphe. Sans compter cette odeur aussi persistante que dégoûtante qui qualifiait la ville. Mais cette odeur de divers animaux ... Alors calligraphe ou marchande de bêtes ?
Kyo savait qu'elle n'aurait aucun mal à tuer l'elfe, puis la chimère juste ensuite. Mais pourtant elle rabaissa lentement son arc, en s'adressa à l'elfe d'un ton peu sympathique :

"Qui es-tu exactement ?"

Que je puisse mettre un nom sur ton odeur, termina-t-elle mentalement. Oui, Kyodana n'était pas du genre à se montrer polie. Et de toute façon, elle ne s'attendait pas à recevor la vérité en guise de réponse.
On voyait sans peine à l'attitude de Kyodana qu'elle était méfiante mais sûre d'elle, presque agressive. La mèche de cheveux poussée par le vent qui vint barrer son visage ne pouvait que renforcer cette impression.
En outre, ses oreilles sensibles commençaient sérieusement à être irritées par les cris de la chimère. Kyo regretta presque de ne pas avoir laissé sa première flèche atteindre la cible. Elle lanca à l'animal :

"Geenen, tu ne pourrais pas te taire ?!"

Geenen, un mot qui équivalait à "sang-mêlé" dans la religion Haynienne puisque l'animal représentant le mal par excellence était une salamandre-lion dénommée Geenen. Sang-mêlé, ce que Kyodana était aussi, et avec quoi était incompatible un statut de prêtrese selon les idées humaines quelle avait pu recevoir jusqu'ici. Geenen qu'elle employait à l'adresse du griffon car il avait une tête d'aigle et un corps autre. Geenen, dont elle avait rarement été qualifiée seulement parce que "bâtard" était nettement plus blessant.

[avec beeeaucoup de retard, sorry >.<]

L'inconnue baissa son arme, pointé sur Astréas. Elle avait eu de la chance, l'inconnue en question n'était pas vindicative. Ou alors pas trop.
Astréas faillit se boucher les oreilles tant Zourt hurlait a la mort. Elle essayait tant bien que que mal a le faire taire, mais cela n'eut aucune répercution sur Zourt, encore trop bouleversé et rageux. Un ton peu sympathique la fit se retourner. L'inconnue avait parlé.

"Qui es-tu exactement ?"
*Et la politesse, alors?! Même pas un heu... Mais qu'es ce que je raconte, moi?! u__U*

La méfiance et la suretée presque agressive de l'inconnue fit Astréas tressaillir. Elle n'avait aucune chance contre elle. Donc valait mieux ne pas la contrarier. Astréas remarqua sur l'épaule de l'inconnue une large blessure a peine cicatrisée. L'arc était toujours, d'une manière ou d'une autre, pointé sur Astréas, et Zourt.

"Geenen, tu ne pourrais pas te taire ?!"
*Geenen??? Mais ça veut dire quoi ?!*
"Hum, je suit Astréas, calligraphe. Et non, Zourt ne veut pas se taire. Du moins, c'est ce qu'il vocifère depuis tout a l'heure. "

Elle recula un peu, profitant pour donner une petite tape gentille sur Zourt. Dans la plupart des langages, que ce soit Animal, ou humanoïde, une tape signifiait de se taire, ou d'arrêter. Zourt comprit le message, et baissa son volume sonore au point mort. Il continua de voleter autour d'Astréas. Quelques plumes suivirent la brise légère du vent passant entre les feuilles des arbres.. Le soleil se couchait, donnant un magnifique panorama ~~digne des cartes postales~~. Un leger blanc suivit la " conversation". Astréas remarqua que trois flèche était par terre, a l'emplacement même ou était Zourt. Avait-elle essayer de tirer sur le griffon?

Et si oui, pourquoi l'avoir evité? *de toutes façon, tant mieux.*
...
Et toi, qui es tu?

ça, Astréas se posait justement la question. Qui était elle et que faisait elle là. Hmmm... Et pourquoi son griffon avait iol hurler? En cas de danger de mort, il devrait normalement s'enfuirt, ce qui n'était pas son cas. Même si en genre griffon, il n'était pas normal. Ralala, roux et noir, ce n'était pas des couleurs habituelles. Et cet allure de tigre-aiglon. ERt pis il ne grandissait pas vite, contrarement aux autres.
Cela faisait longtemps qu'Astréas n'avait pas vu sa "soeur". Ni sa pseudo-mère, avec qui elle aimerait bien en finir une fois pour toutes.

Astréas ... c'est donc toi qui porte cette odeur, pensa Kyodana. Mais même après cette brève présentation, la mercenaire ne baissa pas sa garde.

"Calligraphe, hein ? Je m'en doutais un peu."

Kyodana se sentit un peu mieux quand - enfin ! - le griffon décida sagement de se taire.
Sachant parfaitement qu'elle pourrait toujours se servir de ses "ongles" - le terme "griffes" aurait presque été mieux adapté -, Kyo rangea sa flèche dans son carquois et passa son arc à son épaule.
Qui était Kyodana ? C'était une très bonne question, à laquelle Kyo ne répondrait qu'en partie, sachant pertinemment que moins elle parlait d'elle, mieux ça valait. Même si quoiqu'il se passe, rien que l'attitude, le regard et le ton de la demi-humaine étaient assez dissuasif pour faire douter un adversaire de remporter de la victoire.
Mais ça ne fontionnait pas toujours, car de voir une fille de dix-sept ans débarquer avec son arc et proférer des menaces, ça pouvait faire rire. Et la veille, les humains devant le château n'auraient pas dû rire. Parce que Kyo n'avait pas hésité à les tuer ... de toute façon, elle ne devait jamais hésiter pour ne pas être dominée.

"Qui je suis ? Kyodana. Quant à ce que je suis, vas savoir."

Ca faisait dix-sept ans en vain que Kyodana cherchait à se faire une place. Mais rejetée par les humains car elle avait de quoi faire peur, méprisée par les démons car elle était issue en partie d'une espèce plus faible qu'eux ... Kyo n'était qu'une pitoyable geenen, noyée dans le vaste monde. Et tant que le sang battrait dans ses veines, il en serait ainsi.
Le comprendre avait été plus douloureux encore de le subir, car quand elle avat enfin cru trouver une place auprès de Kashem, cette note d'espoir s'était trandformé en mélodie infernale. Etait-ce ça, qu'on appelait le destin ?
Le soleil se couchait. Le ciel était si rouge ... rouge comme le bain de sang qu'était la vie de Kyo, qui murmura :

"Rouge comme le sang ... c'est mauvais présage."

Mauvais présage ... cette odeur dégoûtante ! Soudain, Kyodana sauta et retomba sur un toit de pierre. Elle était dos à Astréas. Avec une vitesse étonnante, elle prépara son arc et tira. Elle lâcha la corde et la flèche fila tout droit, se teintant d'un étange lueur rouge. On entendit un vague gémissement lointain, puis plus rien.
Kyo lâcha soudain son arc et agrippa son épaule blessée. La plaie semblait s'être rouverte en partie. Décidemment, la demi-démon n'était pas prête à reprendre le tir à l'arc, et encore moins à envoyer des flèches spirituelles.

Un peu plus et j'y passais ... Pas de doute sur l'odeur, pourtant. Kyodana se tourna vers Astréas en récupérant son arc au passage, sans descendre du toit qu'elle avait gagné en un saut. Elle prépara une autre flèche qu'elle pointa sur l'elfe. Cette elfe débarquait et étrangement, Kyo sentait sugir l'un des principaux larbin d'une de ses ennemies jurée. Sourcils froncés, l'air parfaitement concentré, son regard rouge reflétait celui d'une tueuse entraînée. Et le calme avec lequel elle parlait avait de quoi faire froid dans le dos.

"Travailles-tu pour Liana Ivan ? N'essaie pas de mentir, je sentirais la moindre angoisse."

Le silence règne sur les Ruines d'Adalaë. Un silence approximatif toutefois, quelque peu troublé par les cris d'un griffon. Puis par le sifflement d'une flèche. Par un gémissement, enfin. Il y avait trois personnes, il n'y en a plus que deux. Quoique ... Non, il y en a une quatrième. Mais est-ce vraiment un être vivant ? Plus une ombre. Une ombre qui bouge, cependant, et qui se glisse entre deux blocs de pierre. Sans un bruit. Il s'approche de celui qui reçu la flèche et qui, manifestement est à l'agonie. Un poignard brille, juste un instant. Et s'abat sur sa victime. Le sang gicle à peine, mais l'homme passe de vie à trépas sans comprendre. Pourquoi ? Jusque là, il semblait que cet inconnu ne faisait qu'observer la scène. D'ailleurs, il reprend bien vite son poste. Et son rôle de celui qui observe sans être vu.

"Encore un incapable qui n'aurait pas dû venir ici. Dommage que cette fille s'en soit chargée, je l'aurais bien éliminé moi-même. Je me demande pourquoi tant de gens traînent dans le coin ces derniers temps. Peut-être est-ce des aventuriers bien décidés à trouver notre cachette. Quoi qu'il en soit, il faudra que je prévienne notre Maître Assassin. On ne sait jamais ... Mais bon, s'ils sont tous comme celui-ci, ils sont parfaitement inoffensifs. Je regarde les deux étrangères, en contrebas. L'une était blessée, mais non moins combattive. L'autre, immobile, subissait sa menace. Elles n'étaient pas très malignes ... Avec un peu plus de bon sens, elles auraient vite compris que dans une endroit comme les Ruines, on ne se bat pas. On se sert les coudes pour mieux survivre. Et on essaye d'ignorer tous ces regards qui se posent sur nous. Les Voleurs sont partout."

"Travailles-tu pour Liana Ivan ? N'essaie pas de mentir, je sentirais la moindre angoisse."

Soudain, la silhouette bouge. Encore plus vite que la dernière fois. Comment fait-il ? En un bond, il rejoint le toit où l'intruse - celle qui a un arc - est postée. Celle-ci aura sûrement eu du mal à le voir venir ... Et encore plus à réagir, surtout avec la blessure qu'elle a à l'épaule. Les mouvements du Voleur sont fluide, son armure de cuir sombre se confond parfaitement avec la demi-pénombre ambiante. Il ne va tout de même pas faire du mal à cette fille ? Pas alors qu'elle est ainsi en infériorité. Enfin ... peut-être que même en bonne santé elle n'aurait aucune chance. Mais non, il se contente d'attraper vivement la flèche, et de la briser en deux, produisant un bruit sec qui résonna dans le silence. Son visage reste impassible. A quoi peut-il bien penser ?

"Voilà, maintenant elle ne peut plus rien contre moi. De toute façon, je n'ai pas envie de lui faire du mal. Juste qu'elle dégage de là. C'est notre territoire. De plus, elle porte l'insigne des Mercenaires. Je n'aime pas ça ... Ces chiens à la botte de la Famille Royale ne sont jamais très favorable à l'existence de notre Guilde. Je laisse tomber la flèche. Sa pointe métallique produit un petit bruit en tombant sur le sol de pierre. Mon regard d'acier se fixe dans celui, rouge, de l'inconnue. Elle a l'air décidée, et je sens que même affaiblie comme elle est, elle serait capable de vouloir se battre. Chose absolument stupide. Cependant, je ne dois m'éloigner et me mettre à portée de ses flèches. Je pousse un léger soupir et montre mes mains, lui faisant comprendre que je ne suis pas armé et que ne leur veux pas de mal."

Maintenant, sois gentille et range ton arc. Je ne te veux aucun mal et, au cas où tu voudrais le savoir, je ne travaille pas pour Liana Ivan, moi. J'ai encore un peu de fierté. Quant à toi, la Calligraphe, rajoute-t-il sans se retourner, dis à ton griffon de se tenir tranquille. Ça m'embêterai de devoir éliminer une si belle bête.

Son ton est glacial, mais ses muscles parfaitement détendus montre bien qu'il ne craint pas la moindre attaque. Le silence plane un instant sur les Ruines d'Adalaë. Pas un mouvement dans l'ombre. Les quelques Voleurs qui traînent dans le coin ne sont pas sortie aujourd'hui. Le Voleur penche légèrement la tête de côté, dévisageant la Mercenaire. Que peut-il bien penser ? S'il a compris à quelle Guilde elle appartenait, elle risque de ne pas faire long feu. Personne n'ignore les tensions qui règnent entre leurs deux allégeances. Mais il ne semble pas lui vouloir du mal. D'ailleurs, ses deux sabres sont encore bien sagement dans leur fourreau.[/list][/color]

D'abord Kyodana n'avait sentit venir qu'Astréas mais pas le griffon. Et ensuite, elle avait faillit se faire tuer pour ne pas avoir sentit un larbin de seconde classe, pas capable de se dire qu'une flèche spirituelle était plus puissante qu'une flèche tout court et que Kyo n'allait pas le rater. Finalement, elle n'avait ni vu ni sentit venir le nouveau venu.

En outre, après qu'elle ait tiré sa flèche, son épaule avait commencé à la faire souffrir. Autrement dit, Kyodana avait commencé à ressentir la douleur. Avec effroi, elle s'était rendue compte qu'elle avait omit que ce soir était la pleine lune. Comme tout suivait un ordre chronologique, son odorat disparaissait, puis elle ressentait la douleur, et bientôt, elle perdrait tout ce qu'il restait de ses capacités démoniaques.

Enfin ... si l'inconnu attaquait, Kyodana serait sans doute protégée en partie tout de même ... tout dépendait des armes de l'individu face à elle. Les vêtements dont Kyo avait hérité de son père étaient capables de parer les coups : beaucoup de flèches et de lances avaient été brisées sur eux, ils avaient arrêté nombre de flammes. Mais jamais une épée n'avait été arrêtée par eux. Merci mes Seigneurs, cet homme ne semble pas vouloir combattre non plus.

Plutôt que de s'énerver, la mercenaire se contenta de rester impassible elle aussi. Ca valait mieux pour ce soir. Ce type ... son odeur ... je ne la sens plus. Merde, mon odorat a déjà ... !

"Sois gentille et range ton arc". La phrase coupa court aux pensées de la mercenaire. Il n' avait aucun problème avec ça. Il faut dire qu'elle avait tout intérêt à n'opposer aucune résistance pour l'instant. Kyodana rangea son arc, avec un sourire amer, qui ne concordait pas vraiment avec la méfiance qui habitait son regard.

"Tu es rapide et intact. Je suis de plus en plus faible, et blessée de surcroît. Un rapport de force est inutile, on sait déjà que tu gagneras."

Toujours ce ton distant, mais haineux.
On entendit les vêtements de la mercenaire se froisser quand elle sauta en bas du toit, retombant sur ses deux jambes. Dans quelques secondes, elle ne pourrait plus faire de saut pareil.

Je ne comprends pas. D'habitude, les ruines sont désertes ... ce n'est pas pour rien que j'y viens toutes les nuits de pleine lune. Normalement ... normalement je suis en sûretée, ici.
Il semblait que tout le monde ait eu l'idée de se promener par là aujourd'hui. Ou alors il y avait un repère de truand pas très loin.

Pour une sang-croisée comme Kyo, il y avait une nuit du mois lunaire ou elle perdait ses capacités de démon pour devenir humaine - même physiquement, ses yeux virant au brun à ce moment-là -, et, la nuit suivante, à l'inverse, les capacités de la demie-démon deviendraient comme celles d'un démon.
Quand elle releva les yeux vers l'inconnu, ces yeux avaient virés au brun. Humaine pour une nuit de plus.

"Mais sans vouloir être indiscrète ... tu peux me dire pourquoi tu interviens dans ma "conversation" avec la calligraphe ?"

C'était partit pour une nuit que Kyo allait sans doute qualifier d'infernale ... pour elle, les moments ou elle perdait ses pouvoirs étaient secrets : c'était ses principaux moments de faiblesse. Il ne fallait plus qu'espérer qu'aucune question ne fuserait, quoique l'inconnu resté sur le toit ne semblait pas du genre à poser des questions.

[ça ne me dérange pas du tout, et pis je met beaucoup de temps a répondre, alors ça fait avancer le rp ^^'' De toutes afaçons, c'est LIBRE C:]

"Travailles-tu pour Liana Ivan ? N'essaie pas de mentir, je sentirais la moindre angoisse."
Non...
Sa parole se perdit dans l'air. Kyodana ne l'avait surement pas écoutée, un autre sujet semblait la préoccuper plus que ça.

Quand a toi, la Calligraphe, dis à ton griffon de se tenir tranquille. Ça m'embêterai de devoir éliminer une si belle bête.
La calligraphe a un nom, dit elle en le regardant, tu aurait du me regarder, au lieu de parler dans le vide.

Elle l'avait dit du bout des lèvres, murmurant presque. Il l'avait dit sans même se retourner. Il aurait pu au moins la regarder dans les yeux, au lieu de parler dans le vide.
Astréas n'avait pas bougée. Ni quand l'inconnu aux airs de voleur bien qualifié était venu; ni quand il lui dit de tenir son griffon tranquille sinon il allait le tuer. Du moins, il l'avait très bien soutenu. Pourquoi son griffon n'aurait pas le droit de s'exprimer comme ce ~~stupide~~ inconnu?! Astréas recula un peu, étant la plus faible. Elle ne voulait pas finir sa vie stupidement alors qu'elle avait traversée bien des obstacles.
La blessure de Kyodana s'était rouverte. Elle semblait se rendre compte que cela la faisait souffrir. *Bizarre, quand on a une blessure de cette envergure, on devrait au moins le sentir.*
Kyodana ne semblait pas Humaine, ou elfe. Elle était... Autre chose.

"Tu es rapide et intact. Je suis de plus en plus faible, et blessée de surcroît. Un rapport de force est inutile, on sait déjà que tu gagneras."

Bonne idée. Astréas ne comptait pas compter ses derniers instant du bout des doigts. Le ciel devint rouge, rouge sang. Un magnifique couché de soleil. D'habitude, Astréas venait pour le voir, assise a coté de son griffon. Mais là, il y avait des gens. Et pas des ~~bisounours~~ tendres.
Astréas regarda Kyodana. Elle avait perdue de sa superbe. La nuit qui s'annonçait semblait y être pour quelque chose. Une belle nuit sans étoile... La vue d'Astréas déclina, en même temps que la nuit tombait sans que l'ont puisse rien y faire. Mais le sang de sa sœur lui permettait de voir mieux que la plupart des gens. Encore un coup de bol.

"Mais sans vouloir être indiscrète ... tu peux me dire pourquoi tu interviens dans ma "conversation" avec la calligraphe ?"

Le griffon tigre se posa au sol, fatigué de voler non-stop depuis tout ce temps. Il s'allongea a coté de sa "mère" et roupilla dans son coin, bien fière d'avoir hurlé a l'oreille de l'ennemie-qui-n'en-n'était-pas-une.
Astréas les regarda l'un après l'autre,puis se fit une description rapide. L'un était surement voleur, l'autre semblait être mercenaire, ou quelque chose du genre. L'une était blessée, pas l'autre. Et les deux sont plus forts qu'Astréas. Elle ne devait pas trop s'y frotter. Et voila qu'une drôle d'envie de dessiner lui vint a l'esprit. C'est ce qu'elle était venue faire au départ... Elle sauta du toit, pris son sac posé plus loin ( elle pensait que personne ne venait, alors elle a posé son sac pour grimper), revint sur le toit, plus loin que les deux en train de piailler, puis s'asseya et, muni de son calepin, commença une esquisse. Le griffon s'approcha, puis se coucha près d'elle. La lumière déclinait, et il serait malheureux de ne pas immortaliser ces derniers instants avant que le Soleil ne meurt. Un premier trait abstrait s'allongea sur la feuille, puis un autre, et un autre. Astréas sorti de sa petite besace un petit godet et quelques pots d'encres colorées. 5 minutes plus tard, voila qu'un couché de soleil était reproduit sur papier, immortalisé. Deux ombres se distinguaient, les deux personnes devant elle. Eux aussi seraient immortalisés, pour la peine. Astréas se releva, puis se tapa la tête. Que penserait Kyodana et l'inconnu si ils l'avaient vue en train de dessiner dans un moment pareille... ?! Ils la prendraient pour une folle, sûr.
Zourt s'étira, puis reprit sa sieste, ne sentant pas l'angoisse montante qu'avait Astréas. Elle reboucha ses pots d'encres, nettoya ses plumes et pinceaux, puis attendit que le calepin ne sèche. Ceci fait, elle rangea tout, puis attendit, assise devant un soleil qui n'était plus là.
La nuit était tombée.

La calligraphe a un nom. Tu aurais dû me regarder, au lieu de parler dans le vide.

"Tu es rapide et intact. Je suis de plus en plus faible, et blessée de surcroît. Un rapport de force est inutile, on sait déjà que tu gagneras."

"Mais sans vouloir être indiscrète ... tu peux me dire pourquoi tu interviens dans ma "conversation" avec la calligraphe ?"

Parce que vous n'avez rien à faire ici, pour commencer. Et, je serais vous, je décamperais rapidement. D'ailleurs, si tu n'étais pas blessée, tu serais sûrement déjà morte. Et toi

tu n'as pas cette "chance". Alors je te conseille de rester discrète.

Hum ... C'est rare de rencontrer des femmes Mercenaires. Tu n'as sûrement pas le chance d'avoir un haut grade. Les chiens - heu, pardon, les tiens - sont connus pour ne pas avoir une grande estime de la gent féminine. Je me trompe ?

"Parce que vous n'avez rien à faire ici, pour commencer. Si tu n'étais pas blessée tu serais sûrement déjà morte."
Kyodana n'en doutait pas une seconde. Pourtant, elle fit un grondement de gorge un peu semblable au grognement d'un chien prêt à l'attaque. Un réflexe quand justement, elle ne pouvait pas attaquer et que se retenir de le faire était assez difficile. Un réflexe tenu de son père.
Soudain, elle dû se rendre à l'évidence :
Je ... ne suis pas totalement humaine ? Même à la pleine lune ?
Puis, baissant les yeux sur ses ongles restés anormalement pointus, elle fronça légèrement les sourcils, se rappellant ...
Evidemment ... mes capacités démoniaques augmentent quand je suis en danger de mort ... Alors ... peut-être que comme c'est le cas, mes griffes ... Mais mieux vaux ne pas se riquer à essayer. La pleine lune reste la pleine lune : si mes capacités résistent un peu, ce n'est qu'un sursis. L'énergie démoniaque qui circule en moi s'est déjà dissipée.
Quand l'individu s'adressa à la calligraphe, la mercenaire s'était tut. Astréas ... dessinait ? A un moment pareil ? Elle était soit suicidaire, soit cinglée ...

C'est alors que l'inconnu s'adressa à elle une nouvelle fois.
"Hum ... C'est rare de rencontrer des femmes Mercenaires. Tu n'as sûrement pas la chance d'avoir un haut grade."
Essayait-il de la faire parler ? Aucun doute là-dessus. Cet homme avait un but sous-jacent, et qui n'était pas de faire la causette.
D'un autre côté, il la sous-estimait ... la veille, elle avait bien tué une vingtaine d'hommes à elle seule et en moins d'une dizaine de minutes. Grâce à ses griffes. Même si ce soir, c'est vrai qu'elle n'était pas sûr que cela fonctionnerait encore, et que de fait elle ne comptait pas prendre de risques. Donc il serait dans son intérêt de répondre : ce serait moins dangereux. Il suffisait de ne pas en dire trop.

"Les chiens - heu, pardon, les tiens - sont connus pour ne pas avoir une grande estime de la gent féminine. Je me trompe ?"

Flash-back ...
Les enfants de son village étaient là, jouant à la balle. Kyodana, qui avait à peine cinq ans, accouru pour les rejoindre. Elle demanda, poliment, si elle pouvait jouer elle aussi. Pour toute réponse, on l'insulta en lui envoyant le ballon dans la figure. Elle l'esquiva à temps. Les enfants se dispersaient. Kyodana resta là, la balle dans les mains, sans comprendre.
La mercenaire leva un sourcil incrédule, et un petit sourire de mépris se peignit sur son visage. Elle avait été méprisée et sous-estimée toute sa vie, alors pourquoi est-ce que ça changerait ?

"Keh ! Comme si j'avais été habituée à ce qu'on m'estime ! Tu n'as pas à te soucier de ça, et encore moins à savoir quel est mon grade. Surtout que ne connaissant pas même ton nom, je n'ai aucun compte à te rendre et aucun renseignement à te donner d'autant que mon employeur actuel n'est pas le roi. Ne pense pas que je suis son chien de garde."

Son ton haineux n'avait rien à voir avec les conflits des deux guildes. Non, en fait, c'était le ton naturel de la mercenaire. Celui qu'elle s'était fabriqué avec les années.
Elle avait maintenant deviné qu'il était voleur, parce qu'il n'était pas accompagné d'une chimère tel un chevalier du Néant, et que malgré tout il semblait ne pas l'apprécier sans pour autant la connaitre - au point de la qualifier de "chien" et de modifier sa phrase après.

"Et dis-toi bien que je n'ai pas de "miens", voleur. Je ne suis pas comme les humains comme toi. Ni comme les elfes comme la calligraphe, ajouta-t-elle en désignant l'intéréssée d'un signe de tête. Je ne suis chez moi nulle part. Je n'ai pas besoin d'avoir des proches pour survivre. Entendu ?"

Kyodana détestait l'idée qu'on puisse se dire qu'elle dépendait des autres. Elle acheva :

"Ne te permets pas de me mettre dans le même sac que les autres filles, de quelle race qu'elles soient, que tu as rencontré jusque là."

Cette phrase ressemblait presque à un odre, même qi ce n'en était pas un : La mercenaire n'était pas en position de donner des ordres, loin de là.

"Keh ! Comme si j'avais été habituée à ce qu'on m'estime ! Tu n'as pas à te soucier de ça, et encore moins à savoir quel est mon grade. Surtout que ne connaissant pas même ton nom, je n'ai aucun compte à te rendre et aucun renseignement à te donner d'autant que mon employeur actuel n'est pas le roi. Ne pense pas que je suis son chien de garde."

"Et dis-toi bien que je n'ai pas de "miens", voleur. Je ne suis pas comme les humains comme toi. Ni comme les elfes comme la calligraphe. Je ne suis chez moi nulle part. Je n'ai pas besoin d'avoir des proches pour survivre. Entendu ?"

"Ne te permets pas de me mettre dans le même sac que les autres filles, de quelle race qu'elles soient, que tu as rencontré jusque là."

Tais-toi un peu, tu veux ? Tu n'es pas vraiment en position de force, là. Et, si tu es bien gradée, tu ferais mieux de mentir, au lieu de ne pas répondre. Comme ça, j'aurais la conscience tranquille en te laissant partir. Vu ?

Quant à toi, tu ferais mieux de profiter de mon inattention pour te tirer en vitesse. Je n'ai rien en particulier contre les Calligraphes, mais tu n'es pas blessée, contrairement à l'autre. Alors ce serait dommage que je passe mes nerfs sur toi. Même si ce n'est pas dans mes habitudes, loin de là, mon code de l'honneur ne m'empêche pas d'attaquer une jeune femme. Je risque déjà de laisser partir cette Mercenaire, alors ne sois pas trop optimiste sur tes chances à toi.

Tais-toi un peu, tu veux ? Tu n'es pas vraiment en position de force, là. Et, si tu es bien gradée, tu ferais mieux de mentir, au lieu de ne pas répondre. Comme ça, j'aurais la conscience tranquille en te laissant partir. Vu ?

Le ton glacial fendit l'air, surprenant presque Astréas. A vrai dire, elle s'y attendait un peu. Rien qu'a ses grands airs de "Preux voleur qui chasse deux demoiselles de là ou elles étaient a coup de hache dans l'tas"

Quant à toi, tu ferais mieux de profiter de mon inattention pour te tirer en vitesse. Je n'ai rien en particulier contre les Calligraphes, mais tu n'es pas blessée, contrairement à l'autre. Alors ce serait dommage que je passe mes nerfs sur toi. Même si ce n'est pas dans mes habitudes, loin de là, mon code de l'honneur ne m'empêche pas d'attaquer une jeune femme. Je risque déjà de laisser partir cette Mercenaire, alors ne sois pas trop optimiste sur tes chances à toi.

Mes chances?! Tu te calme là ?! Tu me menace?!! Je ne voit pas ou il y a écrit ton nom ici. J'ai bien le droit de rester. Pourquoi tient tu tant a ce que l'on parte?

Astréas regarda un peu en l'air, surprise pas le bruissement des ailes d'une chouette surement réveillée par le tapage des deux autres. Elle avait dit ça d'un ton un poil brusque. Il prenait vraiment un ton du genre" Foutez le camp! Je suis bien trop fort, alors je vous laisse une chance", et ça, Astréas s'appréciait pas. C'est vrai que c'est bête de croire que l'on peut arriver a ses fins par des menaces...

Parce que tu te croit bien plus fort que nous, ptêtre. Et puis ptêtre que c'est pas le cas, tu voit.
De toutes façons, je n'ai pas l'intention de m'en aller. Il y aura une éclipse de Lune dans quelques heures et je compte bien ne pas la rater. Et d'ici, c'est là qu'on la voit le mieux. Et je compte même rester quelques temps, ici...

D'un ton calme, elle avait tout dit d'une traite. Il semblait parfaitement calme, bien qu'un peu énervé. Nerveux ?! Peut être. Le griffon, contre toutes attentes, se tira a l'exacte opposé de là ou était le petit groupe, pour revenir avec le cadavre d'un lapin qu'il dévora voracement, tel un ogre. Le ventre d'Astréas gargouilla discrètement. C'est vrai qu'elle n'avait pas mangée depuis longtemps. Trop longtemps, d'ailleurs...

*J'AI FAIIIM!!!! POURQUOI CES DEUX LA SONT VENU?! J'AI TROP LA DALLE RAAAA ET JE PEUT PAS ALLER TUER UN LAPIN... M*RDE! *

[Y aurait-il le feu au lac ? O_O]

Non, Kyodana ne se plaignait pas de ce qu'elle avait vécu. Elle signalait seulement qu'elle n'était pas du genre à avoir besoin des autres pour survivre.

"Tais-toi un peu, tu veux ? Tu n'es pas vraiment en position de force, là. Et, si tu es bien gradée, tu ferais mieux de mentir, au lieu de ne pas répondre."

Visiblement, il n'avait pas encore comprit que ça faisait longtemps que c'était "vu". Ca faisait longtemps que c'était "vu" qu'elle n'allait pas répondre. Car enfin, en disant "Tu n'as sûrement pas la chance d'avoir un haut grade", n'avait-il pas répondu à sa propre question ?

"Comme ça, j'aurais la conscience tranquille en te laissant partir. Vu ?"

Comme si Kyodana pouvait sérieusement partir. Non, elle n'avait pas l'intention de causer le moindre problème, et c'était d'ailleurs ce pour quoi elle était encore ici. Mais simplement, il y avait mille ennemis plus dangereux encore qu'un voleur qui n'attendaient que de voir la mercenaire blessée pour passer à l'attaque.
Ce qui faisait que, ironie du sort, Kyo était plus en sécurité en ce moment qu'elle ne le serait ailleurs.
Ce ton glacial ... un peu comme une autre personne que Kyodana connaissait. Une personne qui ne s'énervait jamais, seul son ton devenait glacial quand il était en colère. Une autre personne qui ne rêvait que de lui faire la peau, mais qui n'en avait jamais été capable pour autant.
La main du voleur s'était plusieurs fois rapprochée de son sabre. Ce type a des réflexes de guerrier ... il a été habitué à se battre, songea Kyo. Il est rapide, intact et entraîné ... j'ai beau avoir également ces qualités, il est sans doute plus rapide que moi, et je suis blessée. Pas besoin d'un dessin, je ne ferais vraiment pas le poids contre lui sans mes griffes.

"Je te remercie de ta sollicitude, mais je suis tout à fait consciente de ma situation. Quant à apaiser ta conscience, rien ne m'oblige à le faire, puisque tu as déjà la réponse à ta question. Tu n'aurais de toute façon aucun intérêt à me tuer, puisque je n'aie aucun besoin de m'en prendre à ta guilde tant qu'on ne me paye pas pour le faire."

La demi-démon savait que l'humain avait droit de vie ou de mort sur elle. Et contrairement àc e qu'elle imaginait précédement, il semblait nerveux. Les gens nerveux sont toujours dangereux: ils tuent facilement.
L'autre. L'autre avait un prénom et même un nom, mais de toute façon elle n'allait sûrement pas se plaindre. D'abord parce que se plaindre, ce n'était pas trop son truc. Ensuite parce qu'elle préfèrait être appellée "l'autre" que "bâtarde".
Quand la calligraphe répondit au voleur, la mercenaire ne s'en mêla pas. Si elle voulait se faire tuer, c'était son problème. Une éclipse, justement cette nuit ? Ca tombait étrangementà pic. Ca tombait même trop à pic pour être réaliste, Kodana n'avait jamais cru aux miraculeux hasards. Mais si ça pouvait permettre à la calligraphe de rester, cette dernière pouvait bien prétendre ce qu'elle voulait ... Non pas que Kyodana avait besoin d'Astréas, c'était simplement que cette dernière paraissait vouloir rester ici. Enfin bon.
En revanche, Kyo ne put s'empêcher d'ajouter :

"Tu commences à devenir nerveux, voleur. Je n'en ai rien à faire si ta planque est ici, où ailleurs. Je ne compte pas te causer de tort, tout ce que je veux dès le coucher du soleil c'est être tranquille. Mais je ne peux pas quitter cet endroit avant l'aube. Et si tu veux oujours connaître mon grade, je suis lieutenant."

Voilà. C'était dit. La mercenaire porta la main à son épaule qui la faisait souffrir. De toute façon, pour l'instant, c'est clair qu'elle n'était pas en état de causer le moindre problème à qui que ce soit. Elle aurait bien essayé de se soigner, mais avec ce voleur qui menaçait sans cesse d'attaquer, ce n'était pas possible. Kyodana ne pouvait baisser sa garde.

Mes chances?! Tu te calme là ?! Tu me menace?!! Je ne voit pas ou il y a écrit ton nom ici. J'ai bien le droit de rester. Pourquoi tient tu tant a ce que l'on parte?

Parce que tu te croit bien plus fort que nous, ptêtre. Et puis ptêtre que c'est pas le cas, tu voit.
De toutes façons, je n'ai pas l'intention de m'en aller. Il y aura une éclipse de Lune dans quelques heures et je compte bien ne pas la rater. Et d'ici, c'est là qu'on la voit le mieux. Et je compte même rester quelques temps, ici...

Tss, vous les Calligraphes êtes tous les mêmes. Je ne comprend pas que vous ayez autant d'ennemis, alors que vous êtes si bêtement inoffensifs. Tu serais peut-être moins confiante si tu savais le nombre de personnes qui souhaitent votre mort ...

"Tu commences à devenir nerveux, voleur. Je n'en ai rien à faire si ta planque est ici, où ailleurs. Je ne compte pas te causer de tort, tout ce que je veux dès le coucher du soleil c'est être tranquille. Mais je ne peux pas quitter cet endroit avant l'aube. Et si tu veux toujours connaître mon grade, je suis lieutenant."

Tu es consciente que mon devoir envers ma Guilde serait de te tuer ? Pas parce que tu as des renseignements utiles, ni parce qu'on m'a payé pour le faire ... Juste parce que tu es haut gradée. Haha, drôle de tournure que prend le monde ... Quoi que tu puisses penser de moi, et des Voleurs en général, sache que nous avons un code d'honneur. Tous. Même ceux qui se font pendre parce qu'ils ont volé un collier. Je ne briserai pas le mien ce soir. Même pour toi.

Vous avez jusqu'à demain matin. Et un bon conseil, ne traînez pas après le lever du soleil. Pas mal de ... brigands traînent dans les environs, et je doute que vous soyez d'attaque face à eux. Bien sûr, ce n'est qu'une suggestion.

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